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INDIEPOPROCK

Pour ce nouveau Glossop, Vania De-Bie Vernet s’est entouré d’une pléiade de musiciens, qui ont tous improvisé en une prise de guitare, retravaillée puis enrichie d’une composition rythmique. Le résultat de cet exercice est une impressionnante collection de titres rock, balayant tout le spectre du genre. Du post au punk en passant par le métal le garage ou le math.

Alors, c’est inévitable, pour les amoureux de musique sonique et puissante, ce sont des pans entiers de l’histoire plus ou moins récente de ces courants si importants qui resurgissement. Tortoise, Sonic Youth, The Wire, Slint…Autant de références que l’on se plaît à suivre. En filigrane, le disque éclaire des talents confirmés qui écument les scènes et/ou qui ont déjà offert de nombreux trésors de musique underground. Ched Hélias, Delgado Jones, Ben Sifoné, Peter Woodwind, Dustin Curtis Boyer, Arnaud Le Gouëfflec, John Trap, Kim, Peter Triangle et Vania De-Bie Vernet lui-même font sonner la guitare salement, bruyamment, ou posément dans un registre plus enraciné dans le jazz.

Onze pièces instrumentales qui font resplendir l’une des scènes les plus passionnantes et souterraines qui soient par ici. Y souffle un vent de liberté, on pourrait dire free, que l’homme-orchestre initiateur du projet parvient magnifiquement à canaliser, à rendre cohérent. Plaçant ainsi Super Apes Label aux côtés d’autres structures précieuses qui défrichent et façonnent un paysage musical riche et indépendant.

[Yan Kouton]

 

À Découvrir Absolument

Glossop est un des projets de Vania de Bie-Vernet. Déjà croisé ici avec Truss Road et La traversée de la manche à la Basse le voici de retour avec un projet qui a débuté à l’Automne 2014. Vania de Bie-Vernet a alors invité neuf musiciens à lui proposer une improvisation pour guitare électrique. Les contraintes, le « Dogma » de ce projet était d’enregistrer en une seule prise, sans autre accompagnement qu’un métronome, une piste pour guitare sans aucune préparation.

 

 

Le résultat est à l’image de l’artwork réalisé par le maitre des lieux. Il est de formes et de couleurs diverses, formant un disque, Six Strings Theory, gourmand et grand ouvert, une ode à la guitare sans que celle ci fasse dans la performance, mais avant tout dans la création artistique. Nous y croisons un Ched Helias (notons que les titres portent le nom du magicien auteur de la partie guitare) lumineux, un Delgado Jones Joy divisionesque. Ben Sifoné propose une danse improvisée dans un Jacques Tati sous excitant. Peter Woodwind est un joli cadeau de mariage. Dustin Curtis Boyer n’est pas sans nous rappeler les phases B « enonesque » des singles tirés de The Unforgetable Fire. Arnaud le Gouëfflec nous plonge, à moins que ce soit Vania de Bie-Vernet qui le plonge dans le liquide amniotique dans lequel François de Roubaix baignait. Avec John Trap c’est dans un univers oppressant que nous jouons à essayer de nous faire peur. Kim lui nous plongera dans une atmosphère dans lequel les cheveux se portent long et si possible très ondulés. Avec Peter Triangle pas étonnant de faire du math rock quand on est sorti d’un livre de géométrie. Alors qui mieux que Vania de Bie-Vernet pour clôturer cette belle aventure, un générique pendant lequel nous imaginons aisément l’ensemble des participants entamer une danse que ne renierait pas une Jerry Lewis surveillant un bal de fin d’année, ou un échange culturel sur le thème de la six cordes. Jouissif.

 

[Gérald de Oliveira]

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